Le Sud-Ouest à nouveau touché par la grippe aviaire

"Toutes les bêtes ont été abattues, soit 18.000" au total, dans deux élevages distincts de la commune d'Almayrac, a indiqué le préfet du Tarn, Jean-Michel Mougard, lors d'une conférence de presse. Un cas a par ailleurs été décelé dans les Hautes-Pyrénées, selon la préfecture de ce département.

"Nous percevons une certaine progression virale", notamment dans le Gers, les Hautes-Pyrénées et le Lot-et-Garonne, a ajouté le préfet du Tarn. "Il y a des cas de suspicion, les prélèvements sont en cours", a-t-il précisé.

"En effet, un jour avant les constatations des premiers canards morts dans le second élevage d'Almayrac, un convoi est parti avec des canards vers ces départements", a souligné le préfet.

"Virus extrêmement dangereux"

"L’objectif est de stopper impérativement la diffusion du virus. D’autres animaux pourront être euthanasiés, y compris à titre préventif s’il y a suspicion. Pour l’heure, nous gelons les déplacements et procédons aux désinfections d’usage. Les animaux doivent être confinés dans les élevages de manière rigoureuse car nous percevons une certaine progression virale", selon lui.

"Ce virus pathogène est extrêmement dangereux car la mortalité intervient rapidement. C’est la première fois que l’on constate ce degré de virulence. Les éleveurs feront l’objet d’un recensement pour être indemnisés dès la mi-janvier", a précisé le préfet du Tarn.

Restriction dans les exportations

D’après le ministère de l’Agriculture, qui confirme l'information ce vendredi matin, le virus aurait été transmis par des oiseaux migrateurs. Une zone de protection de 3 km ainsi qu'une zone de surveillance de 10 km ont été instaurées autour de l’élevage.

Ce nouveau cas de grippe aviaire va impacter l’ensemble des producteurs de foie gras. En effet, la France ne pourra pas exporter sa production en dehors de l’Europe.