4 octobre 2023 à 16h43 par Tiphaine Coulon

Octobre rose : reconnaître les signaux d'alerte pour améliorer le dépistage

Le taux de dépistage reste encore insuffisant en France.

Centre de consultation Albi

C’est la première cause de décès chez les femmes. Et pourtant, le dépistage du cancer du sein est encore très peu développé dans notre pays. C’est pour cela que chaque année, la campagne Octobre Rose permet de mettre l’accent sur les dispositifs de dépistage à destination des femmes âgées de 50 à 74 ans. La région Occitanie est loin d'être la meilleure élève sur cette question.

"On a un peu plus d'un million de femmes qui sont concernées par le dépistage du cancer du sein. Un peu plus de 45 % participent au dépistage organisé. Quand on rajoute les dépistages individuels, qui peuvent faire les femmes dans le système de soins, on est presque à 57 %. C'est en dessous de la moyenne nationale, très insuffisant par rapport aux standards posés par l'Organisation mondiale de la santé. Avec les autres organisations de santé, elle fixe à 70 % le taux pour lequel une campagne de dépistage est considérée réussie et efficace", souligne Philippe Trotabas, de l’assurance-maladie.

Mais il faut aussi que les femmes prennent l’habitude de se regarder dans un miroir, pour détecter des signaux d’alerte. Le Docteur Marie Bichara travaille au centre régional de coordination des dépistages des cancers d’Occitanie

 "La façon la plus classique, à laquelle on va penser en premier, ça va être une tuméfaction, une bosse, une boule, qu'on va sentir à l'intérieur d'un sein. D'autres signes qui doivent alerter, ça peut être un creux ou un pli. Un mamelon qui se met à rentrer, à suinter, avec l'apparition de croûtes. Cela peut aussi être une zone un peu rouge, un peu sombre, avec des veines qui vont apparaître par transparence sous la peau", explique-t-elle.

En cas de doute, il faut en parler à un professionnel de santé, qui décidera de la procédure à suivre.