14 mai 2024 à 18h52 par Tiphaine Coulon

Les petites maternités menacées de fermeture

Dans un rapport publié début mai, la Cour des comptes s'interroge sur l'opportunité de maintenir des établissements qui font moins de 1.000 accouchements par an.

TOTEM

Les petites maternités menacées de fermeture. Dans un rapport publié il y a quelques jours, la Cour des Comptes s’interroge sur l’opportunité de laisser fonctionner des petits établissements, qui ne font pas des milliers d’accouchements chaque année. Pas pour une question budgétaire, mais pour des considérations de sécurité. 

Car la Cour des comptes alerte sur la santé périnatale et préconise d’étudier au cas par cas les maternités faisant moins de 1.000 accouchements par an, pour s’interroger sur leur fermeture. Plusieurs facteurs sont mis en avant : les grossesses tardives, au-delà de 35 ans, représentent désormais ¼ des naissances en France. Et elles sont associées à des risques accrus, comme les césariennes ou les hémorragies post-partum. Les risques sont aussi beaucoup plus élevés dans les établissements où il n’y a pas d’anesthésiste présent 24/24. 

L’autre point mis en avant par la Cour des comptes, c’est que les établissements qui font moins de 1.000 accouchements par an ont du mal à attirer et à conserver du personnel qualifié. Ce qui augmente les risques. 

En Aveyron, la maternité de Rodez est la seule à être légèrement au-dessus du seuil de 1.000 accouchements par an. À Millau, on est même en dessous des 300 accouchements par an. Depuis 1998, on estime qu’en dessous de ce niveau, la sécurité des patients est insuffisante. La fermeture est préconisée, sauf si cela entrainerait des temps de parcours trop importants pour se rendre dans un autre établissement.