Les Ehpad de Lozère en déficit. La piste d'une hausse des tarifs envisagée

Un million d'euro d'aide exceptionnelle, c'est le montant que le Conseil départemental de al Lozère va proposer au vote lors de la prochaine séance plénière le 26 novembre prochain. L'objectif est de permettre aux Ehpad de la Lozère se réduire leur déficit qui se monte à 3,8 millions et qui n'est pas dû à une mauvaise gestion.

Victor Lallement est directeur de l'Ehpad la Soleiade au Collet de Dèze et président départemental de la Fnadepa, la fédération des directeurs d'Ehpad :

On a vraiment subi très fortement l'inflation sur les trois dernières années. On a notamment l'alimentation, on doit faire manger les résidents matin, midi et soir, l'électricité, le gaz, l'énergie, les protections également qui ont énormément augmenté, la maintenance... En fait, tous les postes de dépenses ont explosé et ça a creusé les déficits parce que les prix à la journée sont reconduits annuellement. Les conseils départementaux ont fait des efforts pour qu'on ait des taux d'évolution, mais qui n'ont pas pu compenser parce qu'on est arrivé à des niveaux d'inflation qui étaient énormes.

Le modèle de financement des Ehpad est actuellement discuté au niveau national et local. Sur les vingt-six Ehpad que compte la Lozère, vingt-deux sont en déficit. L'aide exceptionnelle d'1 million d'euros est très appréciée des directeurs d'établissement, mais elle n'est pas pérenne. Le Président du Département, Laurent Suau, envisage aussi d'autres solutions pour l'avenir, telle que la tarification selon les revenus ou une hausse du tarif d'hébergement.

On a fait venir beaucoup de gens sur la politique du prix parce qu'on était pas cher. Je pense qu'il faut sortir un peu de ce schéma là, de ce discours là pour dire qu'on peut défendre des prix qui soient plus élevés, parce que il y a une vraie prise en charge, parce que c'est compliqué de gérer de la dépendance dans des maisons de retraite, donc ça demande de la technicité et du personnel. Il y a besoin d'animation pour ces personnes âgées, il y a besoin d'une restauration de qualité, de confort. Pour moi, il y a un vrai sujet autour du prix payé dans ces établissements pour une meilleure prise en charge.

En moyenne, dans le département, qui ne compte aucun établissement privé lucratif, les résidents payent actuellement près de 2000€ par mois.