Publié : 24 octobre 2025 à 16h27 par Hélène Gosselin
Les agriculteurs bloquent les ronds-points de Mende pour protester contre l'abattage des troupeaux et l'interdiction d'exporter
La Coordination rurale 48 et la Confédération paysanne de Lozère partagent les revendications sur le dossier des mesures prises concernant la lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse.
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La colère et l'incompréhension chez les éleveurs lozériens. Ce sont des cars de CRS et une porte fermée du préfet qui les ont reçus ce vendredi 24 octobre à Mende.
Une vingtaine de tracteurs et de bétaillères se sont rassemblés dès ce matin. L'un des camions est même arrivé chargé du radar de vitesse du Can de la Roche, sur la RD806. L'objectif : protester contre les mesures pour lutter contre la dermatose nodulaire contagieuse. Sur les engins, majoritairement des drapeaux de la Coordination rurale, rejointe par la Confédération paysanne qui partage les mêmes revendications sur ce dossier. Caroline Pagès Jourdan, de la CR48 évoque notamment le nombre de troupeaux abattus.
En France, on a dépassé les 2650 au 86e cas. Aujourd'hui on est à 90 foyers, donc il y a encore 4 cas non comptabilisés. En Espagne, on a dépassé les 2700 bêtes abattues pour 17 foyers. Ça prend des proportions énormes et injustifiées. Le dernier compte rendu de l'OMSA, l'Organisation mondiale de la santé animale de juillet 2025, ne préconise plus du tout d'abattage. Ils ne parlent même pas d'abattre les cas cliniques mais de vaccination à grande échelle qui permettrait effectivement la protection des animaux, avec des mesures de limitation de regroupement et de déplacement, on ne parle en aucun cas d'abattre des troupeaux comme on le fait en Europe.
Olivier Rieu représente la Confédération paysanne de Lozère. Il milite pour un accès libre à la vaccination
Ce qu'on aimerait c'est qu'ils généralisent les vaccins pour protéger nos troupeaux, quitte à mettre des choses en place, relocaliser l'engraissement en France et arrêter de tout miser sur l'export parce qu'on voit que dès qu'il y a un problème, tout le monde est bloqué. Là, on a des personnes qui ont des gros contingents d'animaux à faire partir et l'entrée dans l'hiver n'est pas de bon augure parce qu'il va falloir les complémenter dedans et ça va faire exploser le prix de l'alimentation. Les petits veaux c'est pareil. Pour l'instant, le marché de Langogne est fermé.
Devant le refus du préfet de les recevoir, ils ont bloqué la circulation dans la ville. Parmi les manifestants, Grégory Palmier, est éleveur et négociant.
Moi je suis là en tant que marchand parce que je ne peux plus travailler. On n'a plus le droit de faire des broutards, on n'a plus le droit de faire des petits veaux, on ne fait que des bêtes de boucherie. Après on est contrôlé sur les marchés, on est contrôlé sur la route... C'est l'enfer quoi. Les bêtes que j'avais rentrées avant qu'ils nous bloquent, elles sont stockées chez moi. Ce sont des veaux qui étaient sous la mère, donc ils vont perdre des kilos et si le cours du marché ne tient plus, je vais perdre 100€ à 150€ par veau. Ils auraient pu partir avec un vaccin comme il fallait à l'export et maintenant on ne peut plus et on pourrait les envoyer dans un centre d'allaitement en France, sauf qu'aujourd'hui les bâtiments sont pleins, ils ne peuvent pas faire partir à l'export donc personne n"en veut.
Les manifestants ont annoncé qu'ils devaient être rejoints par la CR de l'Hérault et de l'Aveyron.
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