L'ancien monastère de Sainte-Enimie va devenir un centre d'art citoyen

Productrice, commissaire d'exposition, designer industriel et torréfacteurs, ils sont cinq à porter le projet culturel pour l'ancien monastère de Sainte-Enimie. La commune a lancé un appel à manifestation d'intérêt l'année dernière. Sur une quinzaine de dossiers de candidature, il ont choisi celui d'Alice Durel, Margaux Bonopera, Samy Rio, Samuel Pagès et Emmanuel Hugon, qui l'envisagent en centre d'art citoyen, comme l'explique Alice Durel, productrice indépendante.

Nous, on veut créer un centre d'art citoyen et non un centre d'art contemporain. C'est qu'on est arrivés dans ce territoire et on a on a découvert Sainte-Énimie avec énormément d'initiatives locales et de désirs d'initiatives culturelles. Nous, ça nous a beaucoup motivés à porter cette proposition d'art visuel sur le territoire lozérien, mais surtout à faire ce centre d'art avec et pour les habitants du village. On veut absolument accompagner ces initiatives locales en ré-ouvrant cet ancien monastère qui est un lieu patrimonial magnifique et en leur donnant la possibilité de l'investir. 

Ce serait le premier et le seul centre d'art en Lozère. Un centre d'art est un lieu d'expérimentation, de production et de recherche pour les artistes contemporains. Il en existe huit en Occitanie.

L'objectif est donc de s'appuyer sur la dynamique culturelle locale et déjà existante pour faire vivre ce lieu toute l'année, explique Alice Durel, qui donne aussi le programme de développement en fonction de l'avancée des travaux de restauration :

On a dessiné un parcours qu'on va essayer de mettre en œuvre sur un chantier de travaux qui va se tenir en trois étapes. La première étape, ça va être pour nous de faire une programmation artistique hors les murs puisque le monastère ne peut pas ouvrir tout de suite. La deuxième étape de ce chantier d'investissement des lieux, ça va être une inauguration des parties hautes à l'été 2027. On va alors récupérer la fameuse salle capitulaire que tous les habitants attendent de revoir avec grande impatience et dans laquelle on aimerait animer déjà des expositions avec des œuvres à grande échelle. La troisième étape sera d'ouvrir les parties basses, donc d'avoir un centre d'art citoyen complet sur site. 

Et entre les salles, sera installé un café, géré par Samuel Pagès et Emmanuel Hugon, de Café Fraté, installés à Esclanèdes

Le projet était présenté ce vendredi 26 septembre dans la salle des fêtes de Sainte-Enimie