13 février 2024 à 11h10 par Johan Gesrel

Crise viticole : le fond d'urgence revue à la hausse en Tarn-et-Garonne

Le préfet de Tarn-et-Garonne Vincent Roberti a visité la cave des Vignerons du Quercy à Montpezat-de-Quercy. A cette occasion, le représentant de l'Etat a annoncé une révision du fond d'urgence initialement promis par le gouvernement pour les viticulteurs du Tarn-et-Garonne.

Le préfet Vincent Roberti à l'écoute des viticulteurs de la cave de Montpezat-de-Quercy.
Le préfet Vincent Roberti à l'écoute des viticulteurs de la cave de Montpezat-de-Quercy.
Crédit : Johan Gesrel

Parmi les nombreuses annonces faîtes aux agriculteurs par le gouvernement il y a, vous vous souvenez sans doute, le déblocage d’un fond d’urgence pour les viticulteurs. Un secteur durement touché par trois années d’intempéries. Entre la grêle, la sécheresse et le mildiou, la plupart des appellations accusent le coup. Pour tenter d’apaiser la profession, le préfet de Tarn-et-Garonne s’est rendu lundi 12 février à la cave coopérative des Vignerons du Quercy à Montpezat-de-Quercy avec quelques annonces dont la révision du fond d'urgence initialement fixé par le gouvernement. Une enveloppe de 230 000€ jugée insuffisante par la profession, était destinée aux différents viticulteurs de Tarn-et-Garonne. Lors de sa visite à la cave, Vincent Roberti précise :

"Les viticulteurs ne font pas que du vin. Ils sont polyculteurs ce que fait que nous avions une vision déformée sur la manière dont on produit le vin. J'ai tout de suite fait remonter ça au ministère de l'Agriculture. Au final, ce fond va être multiplié par trois, soit une somme de 800 000€ désormais."

Moins de contrôles dans les exploitations

Christophe Sicard coopérateur à Montalzat possède 15 hectares de vignes. Pour lui cette annonce est une bonne nouvelle :

"Tout le monde est touché. Cela va surtout aider ceux qui ont perdu des récoltes. Certains des adhérents au sein de la cave ont perdu 80% de leur millésime en 2023."

Au cours de cet échange, le préfet a promis moins de contrôles. Pas plus de un par an. "On demande à voir" dit Ghislain Arades, le président de la cave coopérative qui se fait surtout du souci pour l’avenir de la filière :

"On a des jeunes qui veulent reprendre mais il y en a très peu. C'est un vrai sacerdoce. Dans les familles, très peu d'enfants restent sur les exploitations pour aller travailler sur l'extérieur. Ceux qui veulent rentrer dans notre profession ne se rendent pas compte de l'engagement que ça demande. Il faut souvent être né dedans."

La cave des Vignerons du Quercy à Montpezat-de-Quercy compte une vingtaine de viticulteurs. Elle fêtera en 2025 ses 40 ans.