Publié : 17 octobre 2025 à 8h00 par Hélène Gosselin
Comment parler de sécurité routière à des seniors ?
Pour la troisième année, des ateliers de prévention sont organisés à Marvejols pour les plus de 65 ans
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Ils étaient une vingtaine avec le gilet estampillé "police" à enquêter sur un accident. Il s'agit de seniors qui ont choisi de participer à un escape game dans le cadre d'une journée de prévention routière. C'est la troisième année que la préfecture, la mairie et de CCAS de Marvejols organisent cette manifestation pour les plus de 65 ans. Les ateliers sont adaptés à la population ciblée. Ciblée mais pas stigmatisée, tient à préciser Arnaud Criscola, chef de la police municipale de Marvejols :
Je tiens à le dire parce qu'ils ont peur de venir sur ces stages là. Pourquoi ? Parce qu'ils ont peur de repartir sans leur permis de conduire. C'est une population qui est très peureuse de se déplacer sur ce genre de manifestation et on a réussi à mettre en place cette confiance entre eux et nous, les forces de l'ordre. Et puis ces journées les sort de leur solitude. Ils sont friands d'informations surtout sur les nouveautés du code de la route parce qu'ils ont passé leur permis il y a 30, 40, 50 ans. Il y a beaucoup de nouveautés, des véhicules aussi qui ont évolué et on a beaucoup plus de véhicules sur la voie publique en Lozère. Ensuite, dans les ateliers, on rajoute de la prévention sur les risques liés à la prise de médicaments, les méfaits de l'alcool et la vitesse...
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Autre approche, celle des adaptations qui pourraient leur être bénéfiques.
On a un atelier qui plaît, c'est la découverte de la conduite avec des boîtes de vitesses automatiques. Ils sont surpris, alors ils ont peur au départ, mais après ils arrivent ici avec un grand sourire, à nous dire "Ah bah c'est génial, c'est formidable comme conduite" et il y a pas mal de personnes qui se dirigent ensuite sur cette sur cette forme de conduite là, parce que pour eux c'est plus facile. Il y a moins de gestes au niveau de l'embrayage or au moins les trois-quarts des participants sont handicapés physiques au niveau des jambes. On leur fait découvrir ça et c'est vraiment une bonne journée et je ne vous cache pas que pour nous, forces de l'ordre, ça nous fait un bien énorme.
L'objectif de ces ateliers n'est pas de contrôler la capacité de conduire des participants, mais de les informer et de rompre la solitude.
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