11 juin 2024 à 16h21 par La rédaction

Alliance LR - RN : les réactions des élus

Eric Ciotti, le patron de LR, a provoqué un séisme politique en annonçant une alliance avec le RN pour les élections législatives.

TOTEM

Coup de tonnerre dans la vie politique française. Eric Ciotti, le président du parti Les Républicains, était l’invité du journal de 13h sur TF1 ce mardi 11 juin. Et il a annoncé que son parti avait besoin d’une alliance avec le Rassemblement National. Une décision qui depuis provoque le déchirement du parti.

Des condamnations très nombreuses

Les premières alertes étaient venues dans la matinée mais l’annonce du président du parti à la mi-journée à tout précipité. Olivier Marleix, le chef des députés, estime qu’Eric Ciotti ne représente que lui et doit démissionner. Le patron des sénateurs, Bruno Retailleau dénonce une ligne personnelle et l’accuse d’avoir menti. Même ligne pour le président du Sénat, Gérard Larcher, qui lui demande de quitter le parti. 

Plusieurs élus de droite expliquent scruter les statuts du parti pour savoir si Eric Ciotti peut être démis de ses fonctions. Le député du Cantal, Vincent Descoeurs a annoncé quitter le parti “sans hésitation”. Son collègue du Cantal, Jean-Yves Bony, se met en retrait. Tous deux et suivent Laurent Wauquiez. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé sa candidature en Haute-Loire. 

Le sénateur du Tarn-et-Garonne, Pierre-Antoine Levi, appelle lui aussi à la démission d’Eric Ciotti. La députée de Corrèze, Frédérique Meunier, publie un message sur sa page facebook où elle explique qu’elle n’acceptera jamais les compromissions avec les extrêmes. Lui aussi député de Corrèze, Francis Dubois réagit sur X : "Viscéralement attaché à mes valeurs chiraquiennes et à une droite humaniste et sociale, je ne me laisserai jamais aller à aucune combine politicienne".

En Lozère, Pierre-Morel-A-L'Huissier explique que son parti avait toujours été clair pour dire qu'il n'y avait pas de porosité avec le RN et qu'il ne pense pas que la ligne politique ait changé. Le sénateur du Gard, Laurent Burgoa, se met en retrait du parti. Il l'a annoncé dans un courrier adressé à Eric Ciotti.

Le sénateur de l'Aveyron, Jean-Claude Anglars, dénonce cette décision. Il explique que "la démagogie n'a jamais permis de conduire un pays" et il estime qu'Eric Ciotti doit quitter le parti.

Quelques soutiens, notamment dans le Tarn

Très peu d’élus disent soutenir la ligne du parti. Selon Eric Ciotti, Guilhem Carayon, candidat dans le Tarn et président des jeunes LR, valide lui ce positionnement. Contacté, il n'a pas souhaité répondre aux sollicitations de Totem, expliquant être très occupé aujourd'hui. “Si notre famille politique n'opère pas un changement radical, elle est condamnée" a t-il expliqué devant les caméras. 

Céline Imart soutient elle aussi cette alliance. La Tarnaise était numéro 2 sur la liste aux européennes.